Prix Senghor : Hary Rabary, Kiyémis, Ève Guerra et Bénédicte Lotoko dans la présélection de l’édition 2024

par La redaction
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Prix Senghor: Hary Rabary, Kiyémis, Ève Guerra et Bénédicte Lotoko dans la présélection de l’édition 2024

Pour sa 19ᵉ édition, le Prix Senghor du premier roman francophone et francophile, communément appelé Prix Senghor, a annoncé sa pré-sélection finale. Cette année, quatre autrices africaines et afrodescendantes sont présélectionnées.

Hary Rabary est sélectionnée pour son premier roman #Zakoa (Dodo Vole, 2023). Hary Rabary est une auteure et gynécologue malgache, connue pour son engagement dans la lutte contre les violences sexuelles. Le roman #Zakoa a été finaliste du Prix Orange du Livre en Afrique 2024, et vice-lauréate du Prix Vanille 2024.

« Zakoa », Hary RABARY Ed. Dodo Vole (Madagascar) Résumé : #ZaKoa, soit la traduction en malagasy de #MeeToo, raconte sous la forme d’une longue lettre à l’agresseur le combat d’une jeune étudiante victime de viol, qui trouve le courage de se battre contre l’opprobre, qui refuse d’endosser la honte. Écrit dans une langue fluide, cette fiction a été nourrie par les nombreux récits que l’autrice a pu entendre dans la cadre de son métier de gynécologue. C’est un ouvrage qui lève le voile sur un sujet brûlant, tabou à Madagascar autant qu’ailleurs.

 

Kiyémis est une autrice, poétesse et militante afroféministe française, reconnue pour son engagement contre le sexisme, le racisme et la grossophobie. Elle figure dans la présélection du Prix Senghor 2024 avec son premier roman Et, Refleurir (Philippe Rey, 2024).

Et, refleurir de Kyémis fait partie des auteurs africains et afrodescendants de la rentrée littéraire 2024Résumé : Un premier roman qui rend hommage aux rêves déraisonnables, au courage d’une héroïne quittant le Cameroun pour s’accomplir en France.

Née dans le village camerounais de Nyokon, Andoun est entourée du bruit des houes retournant la terre des cultures d’arachides. Mais ses rêves sont plus grands que cette vie dans les champs. À chaque instant, elle souhaite casser la routine dans laquelle son village entend l’installer. Entre une volonté d’étudier contrariée, une grossesse imprévue et une indépendance arrachée, chaque pas vers son destin produira une onde de choc, transformant définitivement la jeune femme, ses proches et tous ceux qui croiseront son chemin.

De Nyokon à Paris, en passant par Douala, Andoun devra affronter la résistance de sa famille très conservatrice. Tiraillée entre son envie d’appartenance et ses désirs de flamboyance, elle tentera de dépasser les préjugés des mondes traversés.

Avec ce premier roman inspiré de l’histoire de sa grand-mère, la poétesse Kiyémis rend hommage aux rêves déraisonnables, à la témérité, à la capacité de renaître de celles qui choisissent de suivre leur destinée hors des sentiers tracés.

 

Ève Guerra est sélectionnée pour son premier roman Rapatriement (Grasset, 2024). Le roman est déjà lauréat du Goncourt du Premier Roman.

L’écrivaine franco-congolaise et italienne a fui le Congo avec sa famille durant la guerre civile de 1999 et s’est installée en France. Aujourd’hui, elle enseigne le français, le latin et le grec ancien, en plus de ses activités littéraires.

Rapatriement d'Ève GuerraRésumé : Annabella Morelli, vingt-trois ans, habite dans le Vieux Lyon, loin du Congo-Brazzaville où elle est née. Elle est étudiante, amoureuse et se rêve poétesse. Ses parents : un ouvrier franco-italien exilé en Afrique ; une villageoise congolaise, devenue mère trop jeune. De son enfance, Annabella se rappelle l’odeur du karité, les danses endiablées et les éclats de rire. Jusqu’au Noël de ses sept ans où la colère de son père explose et sa mère quitte le domicile familial : Annabella grandit vite, dans l’ombre de son père et de ses excès. Lorsqu’elle apprend la mort de ce dernier, resté en Afrique, son monde s’effondre pour la deuxième fois. Confrontée à la question du rapatriement du corps en France, Annabella enquête, se perd, fouille et démêle bien plus que ce qu’elle cherchait. Secrets de famille, mensonges, corruption. Jusqu’à la dernière page, nul ne sera épargné, pas même elle. Un premier roman haletant qui signe la naissance d’une écrivaine.

 

Bénédicte Lotoko est dans la présélection du Prix Senghor 2024 avec son premier roman Ça brille encore (Impressions nouvelles, 2024). 

Bénédicte Lotoko est une romancière et psychologue belge d’origine congolaise qui vit à Bruxelles. Après avoir travaillé dans un centre d’accueil pour adolescents, elle enseigne aujourd’hui à de futurs éducateurs spécialisés à la Haute école de Bruxelles-Brabant. 

Résumé : Je veux être l’élue, la mère, la pute, la copine, la salope, la pote, la pire et la meilleure, le plan cul, la baise d’un soir, l’amour d’une vie. J’attends l’amour de mes rêves, il peut venir, je suis prête. Féministe ou pas, j’attends la douceur et la fièvre, le prince Disney, l’amant à la Duras. J’attends qu’il glisse un numéro de téléphone, un regard, me sauve de mes nuits littéraires et solitaires. Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et du lit au lit, mes gestes ont trop de plaies, mon monde est trop confit, une saleté de cerise collante sans gâteau ni bougies.

Fille unique d’un père fou et d’une mère absente, Clotilde a trouvé dans sa chambre envahie de livres un abri à ses tourments. Livrée à elle-même depuis l’enfance par son père, blanc, issu d’une riche famille belge, Clotilde cherche, à travers la littérature, à combler le vide laissé par sa mère noire et congolaise.

Mais en ce début d’été, un coup de foudre la surprend et son équilibre vacille. Les Fragments d’un discours amoureux accompagnent sa dérive dans les rues de sa ville natale, Bruxelles. De quartier en quartier, elle erre, en quête d’amour et de ses origines. Les hommes et les femmes qu’elle rencontre, la maintiennent debout. Jusqu’à quand ?

Pour cette année 2024, les 10 autres ouvrages en compétition pour le Prix Senghor sont :

  • « Hors-Sol » de Philippe YONG,   Ed. Mémoire d’encrier (France-Corée)
  • « Tumeur ou Tutu » de Léna Ghar,   Ed Verticales 
  • « L’impossible retour » de Nathalie Hadj,   Ed. Mercure de France (France-Algérie)
  • « La maison de mon père » d’Akos Verboczy, Ed. Le Bruit du Monde (Québec)
  • « Lait cru » de Steve Poutré,  Ed. Alto (Québec)
  • « Pipeline » de Rachel M. Cholz, Ed. Le Seuil (Belgique)
  •  « La mélancolie des libellules » de Cyril Broye, Ed. De l’Aire (Suisse) 
  • « L’Oiseau des français » de Yasmine Liassine, Ed. Sabine Wespieser (France-Algérie)
  • « Brown Baby » de Fabienne Jonca, Ed. Atelier des nomades (France, La Réunion)
  • « Le verger de Damas » de Camille Neveux, Ed. JC Lattès (France)

Le Prix Senghor, créé en 2006, sous l’impulsion de l’Ingénieure inter-culturel Dominique Loubao. Ce prix international honore la mémoire de Léopold Sédar Senghor, poète, ancien président sénégalais et membre de l’Académie française. 

Le Prix Senghor encourage l’utilisation du français comme outil d’expression écrite à l’échelle internationale en récompensant  des « jeunes » écrivains d’expression française pour leur premier roman.

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