Burkina Faso : Léonora Miano, marraine de la 13ᵉ édition du rendez-vous du théâtre panafricain Les Récréâtrales

par La redaction
Offrir un verre à Afrolivresque
Léonora Miano, marraine de la 13ᵉ édition du rendez-vous du théâtre panafricain Les Récréâtrales

La 13ᵉ édition des Récréâtrales, festival biennal de théâtre panafricain, se tiendra à Ouagadougou du 2 septembre au 2 novembre 2024. La nouvelle édition, placée sous le thème « Tourner la face au soleil », aura l’honneur d’accueillir l’écrivaine franco-camerounaise Léonora Miano comme marraine.

Fondées en 2002 par l’homme de théâtre burkinabè Étienne Minoungou, les Récréâtrales rassemblent artistes, auteurs et professionnels du spectacle vivant pour deux mois. L’événement est divisé en plusieurs étapes, à savoir « Les Connivences » (recherche et formation), « Les Résidences » (création), et « La Plateforme Festival » (diffusion des œuvres).

Depuis 2006, le festival Récréâtrales se déroule dans le quartier populaire de Bougsemtenga. Cette année, le festival intègrera activement les femmes et les jeunes du quartier dans la création artistique.

 La rue 9.32 accueillera une scénographie urbaine de 610 mètres qui transforme l’espace public en lieu de création et de représentation. Cette approche permet l’interaction directe entre les artistes et la communauté locale.

 

Une marraine de renom qui a des liens forts avec le festival

Léonora Miano est une écrivaine franco-camerounaise née à Douala, au Cameroun. Elle grandit dans une famille lettrée de la petite-bourgeoisie francophone et commence à écrire des poèmes dès l’âge de 8 ans.

En 1991, à 18 ans, elle quitte le Cameroun pour s’installer en France afin de poursuivre ses études. Elle étudie d’abord la littérature américaine à l’université de Valenciennes puis à Nanterre.

C’est en 2005 que paraît son premier roman, L’Intérieur de la nuit, qui reçoit plusieurs prix littéraires. Son deuxième ouvrage, Contours du jour qui vient, publié en 2006, a reçu le prix Goncourt des lycéens.

Son œuvre, qui comprend des romans, des essais et des pièces de théâtre, explore souvent les thèmes de l’identité, de la diaspora africaine et des relations entre l’Afrique et l’Europe.

Après avoir longtemps vécu en France, Léonora Miano s’est installée au Togo en 2019. Elle continue d’écrire et de s’impliquer dans le monde littéraire. Elle dirige la collection Quilombola chez Seagull Books, un éditeur indépendant de langue anglaise basé à Calcutta (Inde). Léonora Miano a aussi fondé sa propre maison d’édition nommée The Quilombo Publishing.

L’auteure a déjà collaboré avec les Récréâtrales. En effet, Léonora Miano a écrit plusieurs pièces pour le festival, dont Que mon règne arrive et La foufoune not so in love ces jours-ci

 

L’édition 2024 introduit un nouveau prix littéraire pour le théâtre

Pour l’édition 2024, les Récréâtrales lancent un nouveau prix littéraire qui récompensera un auteur de théâtre africain qui bénéficiera d’une bourse d’écriture et une résidence pour adapter son texte à la scène. 

Le Prix Récréâtrales s’adresse aux dramaturges qui résident en Afrique ou dans la diaspora, ayant déjà écrit une pièce de théâtre. 

Le lauréat, sélectionné par un jury, verra son texte lu lors du Cycle de Lectures Langues d’Afrique. Ce projet créé par Aristide Tarnagda est un cycle de lectures de textes dramatiques d’auteurs africains francophones inédits (non publiés et non mis en scène) qui a lieu pendant le la Plateforme Festival des Récréâtrales. 

En plus de recevoir une bourse de 1 500 000 FCFA, l’auteur bénéficiera d’un accompagnement sur deux ans pour la résidence d’écriture et la mise en scène de son texte lors des Récréâtrales 2026.

 

Les Récréâtrales, une plateforme à fort impact culturel et social 

Depuis sa création, les Récréâtrales ont accueilli plus de 1000 artistes d’Afrique, d’Europe et des Caraïbes. L’événement a permis la création d’une soixantaine de spectacles, dont nombreux ont tourné à l’international. Le festival a contribué à la formation de plus de 500 comédiens et 180 scénographes.

Les Récréâtrales bénéficient du soutien de divers partenaires, notamment le Ministère de la Culture du Burkina Faso, l’Institut français, Africalia et TV5 Monde. 

Bissap, tisane ou café ?

Soutenez Afrolivresque

Laisser un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site web.

Vous pourriez aussi aimer