Djamila Ribeiro, une figure marquante du féminisme noir et de la lutte contre le racisme et les inégalités sociales au Brésil, se distingue par son rôle de journaliste, essayiste, féministe et activiste. Elle est aussi chercheuse en philosophie politique. Son influence s’étend bien au-delà des frontières de son pays natal.
Le parcours d’une philosophe engagée
Née en 1980 à Santos, au Brésil, Djamila Ribeiro est fille d’une ménagère et d’un docker. Elle a connu dès son enfance les affres de la discrimination et du racisme. Unique enfant noire dans son école, elle a très tôt pris conscience de ces injustices. C’est à la bibliothèque de la Maison de la culture de la femme noire qu’elle découvre le féminisme. Poursuivant ses études en philosophie, elle devient en 2012 titulaire d’un master de l’université fédérale de São Paulo. En 2015, elle obtient un master en philosophie politique, affirmant son engagement dans la lutte féministe.
Distinctions et reconnaissance
Djamila Ribeiro a été honorée pour son travail et son engagement. Elle a contribué aux Freedom Papers en 2018 et a été élue meilleure chroniqueuse du Woman Press Trophy la même année. Elle a été aussi reconnue par l’ONU parmi les 100 personnes les plus influentes au monde. En 2019, elle a reçu le Prix du prince Claus aux Pays-bas.
Djamila Ribeiro est l’auteure de plusieurs ouvrages importants, dont certains ont eu un impact significatif sur la théorie féministe et antiraciste. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer :
- Quem tem medo do feminismo negro? (2018) : un recueil d’articles sur des sujets tels que la mobilisation sociale, les politiques de quotas raciaux et les origines du féminisme noir au Brésil et en Amérique.
- Pequeno manual antirracista (2019) : un petit manuel antiraciste qui a également contribué de manière significative à la théorie féministe et antiraciste
Ces ouvrages ont été traduits dans plusieurs langues et ont reçu une reconnaissance internationale, notamment avec l’attribution du Prix Jabuti, l’un des prix littéraires les plus importants au Brésil. Les traductions en français sont publiées aux éditions Anacaona.
Les 3 livres féministes de Djamila Ribeiro à découvrir
Djamila Ribeiro a publié des livres de références sur le féminisme. Les traductions en français sont publiées aux éditions Anacaona.
1- Petit manuel antiraciste et féministe – Préface de Françoise Vergès
Note de l’éditeur : Dans ce Petit manuel, Djamila Ribeiro, philosophe et féministe brésilienne, aborde le racisme dans le milieu professionnel et culturel, parle de négritude, de blanchité, de désirs et affects. En dix chapitres courts et impactants, elle présente des pistes de réflexion pour reconnaître les discriminations, prendre conscience de certains privilèges, adopter des pratiques antiracistes et féministes et, ainsi, assumer la responsabilité de faire bouger les choses. C’est une pratique qui commence dans les attitudes quotidiennes, et nous concerne toutes et tous. Djamila Ribeiro, chercheuse en philosophie politique, est la référence du mouvement féministe noir, antiraciste, pro-LGBT et antimachiste au Brésil. Chroniqueuse pour la presse et la TV, elle donne des conférences dans le monde entier. Avec un demi-million de suiveurs sur les réseaux sociaux, c’est une activiste de poids. Préface de Françoise Vergès, militante féministe décoloniale et politologue. Pratique, direct et fort.
2- La place de la parole noire
Note de l’éditeur : LA PLACE DE LA PAROLE NOIRE questionne qui a droit à la parole dans une société où la masculinité, la blanchité et l’hétérosexualité sont la norme. S’appuyant sur les réflexions de féministes historiques comme Simone de Beauvoir et de féministes noires modernes, Djamila Ribeiro révèle la position critique de la femme noire : elle est l’autre de l’autre, à la marge du débat sur le racisme centré sur l’homme noir, et à la marge du débat sur le genre centré sur la femme blanche. Le féminisme noir réfléchit à la façon dont les oppressions de race, de genre, et de classe s’entrecroisent. DJAMILA RIBEIRO, maître en philosophie politique, est la référence du mouvement féministe noir, antiraciste, pro-LGBT et antimachiste au Brésil. Chroniqueuse pour la presse et la TV, elle donne aussi des conférences dans le monde entier. Avec un demi-million de suiveurs sur les réseaux sociaux, c’est une activiste de poids. « Un excellent objet de débat entre les différentes interprétations du féminisme » (Folha de São Paulo).
3- Chroniques sur le féminisme noir
Note de l’éditeur : Racisme et machisme à la télévision, métisses et carnaval, Serena Williams, féminisme noir, quotas raciaux, mobilisation sur les réseaux sociaux, blackface… Rien n’échappe au regard aiguisé de la philosophe, féministe et activiste Djamila Ribeiro. Dans ces chroniques originellement publiées dans la presse, Djamila Ribeiro réagit à chaud sur des situations du quotidien, à partir desquelles elle aborde des concepts comme le patriarcat, les droits LGBT+, l’autonomisation des femmes, et évoque des auteures de référence pour le féminisme comme Angela Davis ou Simone de Beauvoir. Parce que l’exemple brésilien nous aide aussi à penser la situation française, son regard critique est plus que jamais nécessaire. DJAMILA RIBEIRO maître en philosophie politique, est la référence du mouvement féministe noir, antiraciste, pro-LGBT et antimachiste au Brésil. Chroniqueuse pour la presse et la TV, elle donne aussi des conférences dans le monde entier. Avec un demi-million de suiveurs sur les réseaux sociaux, c’est une activiste de poids. « Djamila Ribeiro démystifie le féminisme noir » (Globo) « Faut-il lire Djamila Ribeiro ? Évidemment ! » (Folha de São Paulo).