La chronique d’Alain Mabanckou du livre “Les sœurs Nardal” de Léa Mormin-Chauvac

par La redaction
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Dans un récent reel sur Facebook, le célèbre écrivain congolais Alain Mabanckou fait la promotion du livre Les sœurs Nardal : À l’avant-garde de la cause noire de Léa Mormin-Chauvac qui vient de sortir chez les éditions Autrement, et dont il a écrit la préface.

Les sœurs Nardal célèbre sept figures pionnières du mouvement de la négritude. 

Il retrace la vie et l’impact de ces sœurs antillaises dans la lutte pour les droits des Noirs et la valorisation des cultures afro-descendantes.

Alain Mabanckou invite le lecteur à une redécouverte de l’histoire et de l’héritage africain et caribéen.

Il y souligne aussi l’importance de reconnaître et de célébrer nos héros souvent oubliés.

J’ai été très heureux d’assurer la préface de ce livre, me rendant compte que je venais aussi de payer ma dette vis-à-vis de ces femmes qui m’ont enfanté intellectuellement, culturellement et de manière humaniste. – Alain Mabanckou

 

Qui est Léa Mormin-Chauvac, l’auteur du livre « Les sœurs Nardal » ?

Léa Mormin-Chauvac est une journaliste et auteure née en 1993 à Aix-en-Provence. Elle a étudié les sciences sociales à Toulouse et le journalisme à Sciences Po Paris. Elle a travaillé pour des médias comme Libération et France Culture, et est membre du comité éditorial du trimestriel féministe la Déferlante.

Dans Les sœurs Nardal, Léa Mormin-Chauvac revient sur la vie et le rôle pionnier des sœurs Nardal, Paulette et Jane, dans le mouvement de la négritude et la défense des droits des Noirs. Ces sœurs ont longtemps été éclipsées par d’autres figures masculines comme Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor.

4ᵉ de couverture du livre Les sœurs Nardal

Source : Éditions Autrement

Paulette, Émilie, Alice, Jane, Cécile, Lucie et Andrée Nardal : sept sœurs, femmes de lettres et musiciennes, originaires de la Martinique. Paulette et Jane font partie des premières femmes noires à entrer à la Sorbonne dans les années 1920. Elles créent le « salon littéraire de Clamart  ». Paulette contribue à fonder La Revue du monde noir tandis que ses sœurs écrivent des articles engagés et universalistes.

Pourquoi les sœurs Nardal ont-elles été gommées de l’histoire militante au profit d’Aimé Césaire et de Léopold Sédar Senghor ? Quelles dissensions les opposaient ? De Fort-de-France à Paris, en passant par l’Angleterre et les États-Unis où Paulette fut députée à l’ONU, Léa Mormin-Chauvac retrace leur vie. Si leur rôle commence à être reconnu, un long chemin reste encore à parcourir pour leur réhabilitation. Ce livre y participe, rendant hommage à ces femmes, symboles des luttes féministes et antiracistes.

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