« SOYONS LE CHANGEMENT QUE NOUS VOULONS VOIR DANS LE MONDE »
En choisissant une citation de Gandhi comme thème général de son édition 2016, la Rentrée littéraire du Mali se place sous le signe de la paix et de l’engagement. Durant quatre jours, du 23 au 26 février 2016, écrivains, poètes, intellectuels et artistes du monde entier confronteront à Bamako leurs réflexions sur ces sujets…
Construire un monde de paix, plus juste, permettre à chacun de vivre dignement de son travail sur sa terre, préserver nos ressources communes, offrir un avenir à la jeunesse… Nous sommes nombreux à appeler ce projet de nos vœux. Mais par où commencer ? Les maux de l’humanité ont pris, au tournant du siècle, une ampleur inédite qui met chaque jour au défi notre raison, notre imagination, notre capacité d’invention. Le mal est si profond que tout remède paraît dérisoire. Les hommes ne s’entendent plus.
L’année dernière, la Rentrée littéraire du Mali proposait d’« oser réinventer l’avenir », selon la formule de Thomas Sankara. Le titre sonnait comme un réveil. L’heure était venue de se libérer des pensées molles, des schémas imposés, de décoloniser les esprits…
Cette année, elle suggère de poursuivre la réflexion avec cette citation de Gandhi : « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde ».
Travaillons là où nous nous trouvons, avec ce que nous sommes et avec ceux qui nous entourent. Commençons par ce qui nous est accessible. Soyons le changement !
Quelle paix pourrait-on bâtir sans déconstruire d’abord nos préjugés, sans dépasser notre propre difficulté à entendre ceux qui diffèrent de nous ? Vers quel progrès l’humanité pourrait-elle s’avancer si elle ne marchait pas sur ses deux pieds, masculin et féminin ? Quelle Afrique pourrait-on rêver pour demain sans avoir, au préalable, terrassé en soi le sentiment de fatalité, l’égoïsme, la jalousie, ou encore la résignation face à la loi du plus fort ?
Soyons le changement ! Voilà une invitation joyeuse à escalader ces murs invisibles qui nous séparent les uns des autres, à briser les chaînes qui nous empêchent de nous élever. Car, que nous le voulions ou non, ce siècle nous a déjà démontré que notre destin d’humains sera commun ou ne sera pas.
Et les livres, dans tout cela ?
Modestement, ils permettent de poursuivre le dialogue, entre les générations, entre les cultures. Ils sont la table autour de laquelle chacun peut s’asseoir en apportant son grain de sel, la case dans laquelle chacun peut entrer pour regarder le monde depuis la fenêtre de l’Autre. Ils n’épuisent aucune certitude, n’imposent aucune vérité. Et ce faisant, ils ouvrent un espace à l’imagination : l’espace des possibles, de la créativité et de l’engagement…
Que cette Rentrée littéraire du Mali 2016 soit la fête de tous les passeurs de rêve qui contribuent au rayonnement du livre en Afrique et dans le monde !
Programme de La rentrée littéraire du Mali 2016
Sources rentreelitterairedumali.org