Maryse Condé en 5 prises de parole révélatrices de ses luttes

par La redaction
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Le 2 avril dernier, Maryse Condé rejoignait les ancêtres.

Le 2 avril dernier, Maryse Condé rejoignait les ancêtres. Elle était une écrivaine guadeloupéenne qui a laissé derrière elle une œuvre colossale de plus de 70 ouvrages, traduits dans plusieurs langues. À travers ses écrits, elle n’a cessé de questionner le racisme, l’esclavage et le colonialisme.

Maryse Condé était fière d’avoir fait entendre la « voix cachée de la Guadeloupe ». Elle a reçu le prix Nobel alternatif de littérature et a eu une carrière prolifique, passant des Antilles à l’Afrique avant de s’installer à Paris.

Bien qu’elle ait longtemps refusé l’étiquette d’intellectuelle, préférant se définir comme « une femme qui fait beaucoup de choses », Maryse Condé est devenue une figure majeure de la littérature.

1- L’écriture : Entre doutes et détermination

Dans cette interview de RFI, Maryse Condé parle de son rapport à l’écriture. Une véritable de leçon d’humilité devant ce désir immense d’écrire qui l’a habitée bien longtemps avant de se lancer dans l’écriture.

L’auteure révèle les doutes et la modestie qui ont longtemps accompagné sa vocation d’écrivaine. Un témoignage inspirant sur les défis et les remises en question qui jalonnent le parcours d’une grande écrivaine.

Un écrivain a deux vies : une vie rêvée et une vie réelle. Je rêve beaucoup et c’est plus important que la réalité.

Simplement, l’écriture est une force, on ne sait pas comment la maîtriser. C’est en vous, une passion, une vocation, un désir. Donc j’ai la force de transcrire sur papier, les rêves, les obsessions que je portais en moi depuis très longtemps.

 

2- L’attachement indéfectible de l’écrivaine à son île natale

Pour Maryse Condé, la Guadeloupe est un pays.  Elle s’est toujours considérée comme une « Guadeloupéenne indépendantiste ». Bien qu’elle ait passé la majeure partie de sa vie en dehors de la Guadeloupe, elle est restée profondément attachée à son archipel natal.

Dans une interview en 2013, elle a déclaré : « Je mourrai guadeloupéenne. Une Guadeloupéenne indépendantiste ». Cet attachement à l’indépendance de la Guadeloupe transparaît dans ses œuvres et aussi dans cet extrait.

 

 

3- Maryse Condé ouvre les portes de son monde, de l’insularité à l’écriture

Dans cette vidéo, Maryse Condé nous partage ses influences littéraires, nous parle de son enfance, de son œuvre, et de sa perception de l’insularité. Elle discute de la complexité de ses expériences et de la façon dont elles ont façonné son écriture, tout en mettant en lumière sa vision du monde et de la littérature. 

À travers ces confidences, l’auteure révèle les multiples facettes de son identité et de sa démarche créative, offrant un éclairage unique sur sa voix singulière au sein de la littérature caribéenne.

Entretien réalisé à Paris le 8 octobre 2009 par Giscard Bouchotte pour Île en Île.  

 

4- Lauréate du « Nobel alternatif » : Une consécration méritée

Le 12 octobre 2018, Maryse Condé reçoit le Prix de la Nouvelle Académie (le « Nobel alternatif »), pour l’ensemble de son œuvre. Une consécration entre autres invoqués au cours de cet entretien qui retrace son parcours. L’interview a lieu sur sa terre natale, la Guadeloupe.

Interview réalisée par Lise DOLMARE de l’émission Artlook.

 

 

5- Maryse Condé, présidente du Comité de la Mémoire de l’Esclavage

Dans cette vidéo, Maryse Condé est invitée sur le plateau de TV5 Monde pour parler de la date du 10 mai, choisie pour commémorer l’esclavage. Maryse Condé a présidé le Comité national pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage, créé suite à la loi Taubira. 

 

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