Le monde littéraire sénégalais est en deuil. Alioune Badara Bèye, homme de lettres et président de l’Association des écrivains sénégalais, est décédé le 1ᵉʳ décembre 2024 à Dakar. Né le 28 septembre 1945 à Saint-Louis, il s’est éteint à l’âge de 79 ans des suites d’une maladie, laissant un riche héritage littéraire.
Dramaturge, poète, romancier et éditeur, Alioune Badara Bèye a marqué de son empreinte le paysage littéraire sénégalais pendant plus de cinquante ans. Ses œuvres, souvent ancrées dans des événements historiques, sont devenues des repères pour mieux comprendre l’identité et les traditions du pays. Parmi ses contributions les plus connues figurent Dialawali, terre de feu (1980), ou encore de Le sacre du ceddo (1982), qui interrogeait avec profondeur les relations entre modernité et tradition. Nder en flammes (1988) et Maba, laisse le Sine (1987) complètent une production littéraire qui demeure une référence au Sénégal.
En tant que président de l’Association des écrivains sénégalais, Alioune Badara Bèye a œuvré pour le développement et la reconnaissance des auteurs de son pays. En 2010, il a dirigé le troisième Festival mondial des arts nègres (FESMAN III), un événement qui a réuni artistes, intellectuels et créateurs autour des expressions culturelles des diasporas africaines.
À l’annonce de sa disparition, le président sénégalais a exprimé sa tristesse et salué la mémoire d’un « gardien du patrimoine culturel sénégalais ».