Abdelaziz Baraka Sakin est le lauréat de l’édition 2017 du Prix du livre engagé de La Cène Littéraire avec « Le messie du Darfour »

par La redaction
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Abdelaziz Baraka Sakin est le lauréat de l’édition 2017 du Prix du livre engagé de La Cène Littéraire avec « Le messie du Darfour »

Abdelaziz Baraka Sakin est le lauréat de l’édition 2017 du Prix du livre engagé de La Cène Littéraire pour son roman « Le messie du Darfour » traduction française parue en 2016 aux Editions Zulma. La cérémonie solennelle de remise du prix au romancier soudanais aura lieu le samedi 29 avril 2017 au stand (N 1442) de La Cène Littéraire, dans le cadre du Salon du livre et de la presse de Genève (Suisse).

« Le messie du Darfour » est un roman dense, épique et édifiant sur la Guerre du Darfour qui, depuis 2003, affiche un bilan terrifiant d’environ 300.000 morts et plusieurs millions de déplacés. C’est un roman éclair et vertigineux comme une attaque de nuit des cavaliers Janjawids. Un cri dans la longue nuit des Noirs du Darfour, premiers remparts millénaires contre l’invasion militaire et religieuse de l’Afrique.

Un messie comme une espérance à apaiser un peuple martyr, à travers le cœur d’une femme au prénom d’homme, Abderahman, hantée par un désir frénétique de vengeance envers la barbarie des Janjawids, dont Sakin nous alerte du sombre projet en ces mots tranchants : « Les janjawid sont des mercenaires qui viennent essentiellement des pays voisins. Ils ont été chassés de leur propre terre. Le gouvernement soudanais les a acceptés au Darfour, à condition qu’ils prennent par la force la terre qu’ils souhaitent occuper… C’est une épuration ethnique. »

Abdelaziz Baraka Sakin est né au Soudan en 1963. Il est l’auteur le plus lu de son pays malgré la censure qui frappe ses œuvres. Il a trouvé asile en Autriche. « Le Messie du Darfour » est son premier livre traduit en français. Il succède au Prix du livre engagé de La Cène Littéraire à Hemley Boum, lauréate de l’édition 2016.

La Cène littéraire est une association de lecteurs-mécènes dont le jury prime, depuis deux ans, un auteur Africain ou des diasporas dont l’œuvre frappe par la force de son engagement et son originalité sur des questions tant d’ordre politique que sociétal ou culturel. Il récompense son lauréat d’un chèque d’une valeur de 3000 Francs Suisses et d’une œuvre d’art de même valeur.

Le Jury était composé cette année de : Monsieur Ambroise Kom (Président), Madame Ken Bugul, Madame Hortense Simé, Monsieur Boris Boubacar Diop et de Monsieur Koulsy Lamko.

 

Les autres livres nominés cette année étaient :

Confessions d’une sardine sans tête, de Guy Alexandre Sounda, (Editions Sur le fil).
Le livre de Memory, de Petina Gappah (traduction française parue aux éditions JC Lattès).
– Racines d’amertumes, de Landry Sossoumihen (Mon petit éditeur).
– Une colère noire : Lettre à mon fils, de Ta-Nehisi Coates, (traduction française parue aux éditions Autrement).

Genève, le 18 avril 2017

www.lacenelitteraire.com

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