Le « Lade Wosornu Festival of Poetry and Indigenous Languages » a été lancé à Accra le 19 juillet dernier. Cet événement honore le Professeur Lade Wosornu, poète ghanéen et chirurgien à la retraite de renommée mondiale.
Qui est Le Professeur Lade Wosornu ?
Le Professeur Lade Wosornu est une figure éminente dans les domaines de la médecine et de la littérature au Ghana. Né en 1937 à Galo-Sota, dans le district de South Tongu de la région de la Volta, il a eu une carrière remarquable à la fois comme chirurgien et comme poète.
Spécialisé en chirurgie thoracique, il a contribué de manière significative à la recherche chirurgicale et à la gestion de la qualité médicale, notamment en aidant la Sierra Leone avec leur plan stratégique pour l’éducation médicale postdoctorale.
Le Professeur Wosornu est également connu pour son travail en tant qu’essayiste et chroniqueur sur des questions de santé dans des journaux ghanéens. Il a plus de 90 publications dans des revues scientifiques et a reçu plusieurs distinctions pour ses contributions académiques et littéraires.
Son parcours, de ses racines modestes avec un père herboriste à ses réalisations en tant que pionnier médical et poète, sert d’inspiration pour de nombreux professionnels et étudiants.
Le « Lade Wosornu Festival of Poetry and Indigenous Languages »
Pour sa première édition, le « Lade Wosornu Festival of Poetry and Indigenous Languages » se donne plusieurs missions. Au cœur de ses préoccupations : la sauvegarde des langues locales face au risque d’obsolescence. Par ailleurs, l’événement se veut une vitrine annuelle pour l’héritage littéraire du Professeur Wosornu. L’intégration des langues indigènes dans le cursus éducatif ghanéen figure aussi parmi ses priorités.
Le lancement du festival s’est accompagné d’un éventail d’activités. Les amateurs de poésie ont assisté à des récitations des œuvres inédites du Professeur Wosornu. Des débats ont exploré les enjeux de l’éducation linguistique. Point d’orgue de l’événement : la généreuse donation par le Professeur de ses poèmes, fraîchement traduits en quinze langues ghanéennes, à vingt-sept établissements scolaires.
Ce nouveau festival met en avant une approche novatrice : l’importance de l’éducation STEAM pour un apprentissage holistique.
Edmond Moukala, représentant de l’UNESCO au Ghana, a souligné l’importance de la poésie pour le développement socio-économique et la préservation de la diversité linguistique et culturelle. Il a mentionné que les industries créatives et culturelles contribuent à environ 6,1 % du PIB mondial et emploient près de 30 millions de personnes.
La Pan African Writers Association (PAWA) a exprimé son soutien à cette initiative. Reine Fioklou, responsable des programmes de PAWA, a félicité le Professeur Wosornu pour son engagement envers la préservation des langues indigènes.