Frère d’âme de David Diop rencontre un véritable succès depuis sa publication aux éditions Seuil le 16 août 2018. Après avoir remporté le Prix Goncourt des lycéens 2018, le voici à nouveau primé par le prestigieux prix littéraire Ahmadou Kourouma. Le prix sera remis au prochain Salon du livre de Genève qui se déroulera du 1er au 5 mai prochain.
David Diop est né en 1966 à Paris, puis il grandit au Sénégal avant de revenir en France pour ses études. Il est maître de conférences spécialiste de la littérature du XVIIIe siècle à l’Université de Pau.
L’auteur puise son inspiration dans sa double culture franco-sénégalaise, notamment la langue wolof apprise enfant.
Avec Frère d’âme, David Diop rend un vibrant hommage aux tirailleurs sénégalais de la Grande Guerre, tout en interrogeant les traumatismes de la violence et du colonialisme à travers un récit poignant et poétique.
4ᵉ de couverture
Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne.