Yaa Gyasi : L’autre visage de la littérature africaine à 1 million de dollars

par La redaction
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Yaa Gyasi : L’autre visage de la littérature africaine à 1 million de dollars

Il se passe quelque chose dans le monde des écrivains africains et afro-descendants ces dernières années, surtout pour ceux d’expression anglophone. On assiste à un véritable boum de ce côté et le succès à l’international est au rendez-vous, certains battant même des records de droits d’auteur ou de ventes. Qui ne se souvient pas des unes récentes de l’actualité littéraire sur la romancière camerounaise Imbolo Mbue, qui a signé pour son premier roman « Behold the dreamers » (« Voici venir les rêveurs », Belfond), un contrat à 1 million de dollars dans la prestigieuse maison américaine Penguin Random House ?

Dans le même sillage qu’Imbolo Mbue, un jeune talent du Ghana fait beaucoup parler dans le milieu littéraire. Il s’agit de Yaa Gyasi, 26 ans, et déjà classée parmi les prochains grands succès littéraires mondiaux de l’été 2016 avec son roman « Homegoing », publié chez Alfred A. Knopf qui sortira le 07 juin de cette année à San Francisco. Alfred A. Knopf est une maison d’édition basée à New York aux États-Unis fondée en 1915 par Alfred A. Knopf, Sr. Elle fait partie depuis 1960 du groupe Random House.

Selon le journal Publishersweekly, l’agent littéraire Eric Simonoff de l’agence William Morris Endeavor aurait signé un deal à 7 chiffres lors d’une enchère pendant la foire du livre de Londres en avril 2015 pour les droits Nord-Américains de « Homegoing » en faveur de l’éditrice Jordan Pavlin de la maison Knopf.

 

Yaa Gyasi et son éditrice Jordan Pavlin

Yaa Gyasi et son éditrice Jordan Pavlin (photo Michael Lionstar)

[divider]Traduction inofficielle de la quatrième de couverture[/divider]

« Homegoing » est une fiction qui relate l’histoire de deux demi-soeurs, Effia et Esi, nées dans des villages différents au Ghana au XVIIIe siècle. Effia est mariée à un anglais et vit dans le confort des somptueuses pièces du château de Cape Coast.  À son insu, sa sœur, Esi, est emprisonnée en dessous d’elle dans les donjons du château, vendue avec des milliers d’autres dans le commerce des esclaves en plein essor sur la Gold Coast. Esi sera expédiée vers l’Amérique, où ses enfants et petits-enfants seront élevés dans l’esclavage. « Homegoing » suit, d’un côté, les descendants d’Effia à travers des siècles de guerre au Ghana, au moment où les Fante et Asante se débattent avec la traite des esclaves et la colonisation britannique, et de l’autre côté,  le destin d’Esi et de ses enfants en Amérique. Des plantations du Sud à la guerre civile et la Grande Migration, des mines de charbon de Pratt City en Alabama aux clubs de jazz, et des maisons de drogue du XXe à Harlem jusqu’à nos jours, « Homegoing » donne un caractère viscéral à l’histoire, et capture, avec une immédiateté singulière et étonnante, comment la mémoire de la captivité s’inscrit dans l’âme d’une nation.

L’histoire est originale et promet un bon moment de lecture. Les premières critiques de « Homegoing » sont excellentes. Le célèbre magazine en ligne Buzzfeed le classe parmi les 19 livres à découvrir ce printemps. Le journaliste, auteur et critique américain Ta-Nehisi Coates en parle avec des mots élogieux et dit de « Homegoing » que c’est « une inspiration« .

 

YAA Gyasi est née au Ghana et a grandi à Huntsville, Alabama. Elle est titulaire d’un BA en anglais de l’Université de Stanford et une maîtrise de l’atelier des écrivains de l’Iowa. Elle vit à Berkeley, en Californie. En juin 2015, elle publie la nouvelle « Inscape » dans le magazine d’art et de politique Guernica.

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