Katia Dansoko Touré remporte le Prix de la Brasserie Barbès 2025

par La redaction
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Katia Dansoko Touré remporte le Prix de la Brasserie Barbès 2025

Le mardi 3 juin 2025, la journaliste et écrivaine Katia Dansoko Touré a été désignée lauréate de la 6ᵉ édition du Prix de la Brasserie Barbès. Elle a reçu cette distinction pour son premier roman, La solitude des notes bleues, publié en février dernier aux éditions JC Lattès. La cérémonie s’est tenue sur le toit de la Brasserie Barbès, un établissement emblématique du quartier de Barbès à Paris, qui donne son nom à ce prix littéraire singulier.

Créé en 2019, le Prix de la Brasserie Barbès récompense chaque année un ouvrage dans lequel la musique joue un rôle central, que ce soit dans la structure narrative, le thème ou l’inspiration.  Il est doté de 2 000 euros. Le roman primé cette année s’inscrit pleinement dans cette thématique, et mêle histoire personnelle et musique.

Pourquoi l’univers de Katia Dansoko Touré a séduit un jury exigeant ?

Dans La solitude des notes bleues, Katia Dansoko Touré retrace l’itinéraire d’une enfant ballottée entre plusieurs territoires dont la Bretagne, la Guadeloupe, la Guinée et Paris. Ces déplacements successifs, dictés par des choix familiaux restés en grande partie inexpliqués, façonnent une jeunesse morcelée. Devenue adulte, la narratrice cherche à rassembler les fragments de son histoire pour leur donner un sens. Ce cheminement intérieur s’appuie notamment sur la musique, qui accompagne les moments décisifs de sa vie et constitue un fil rouge poétique et émotionnel. L’écriture de Katia Dansoko Touré donne à entendre une voix sensible, attentive aux détails sensoriels et aux silences du passé.

Le jury de cette édition 2025 était présidé par le chanteur Alain Chamfort, entouré de personnalités issues des milieux littéraires et musicaux. Il comprenait aussi l’écrivaine Emma Becker, le producteur et musicien Hubert Blanc-Francard (alias Boombass, du duo Cassius), l’auteur-compositeur Florent Marchet, l’écrivain et critique musical Vincent Borel, l’artiste visuelle Lisa More et l’autrice Rose Vidal. Le jury a salué la justesse du style de Katia Dansoko Touré et la manière dont elle fait dialoguer mémoire intime et univers sonore.

Katia Dansoko Touré, entre journalisme, jazz et littérature

Née en France de parents guinéens, Katia Dansoko Touré est une figure bien connue du journalisme culturel dans l’espace francophone. Elle travaille au sein de la rédaction de Libération et collabore régulièrement avec Jazz Magazine, où elle explore les résonances entre musique et société. Son parcours l’a également menée à écrire pour plusieurs médias francophones tels que Jeune Afrique, Slate Afrique, France-Antilles Guadeloupe, L’Obs, Les Inrockuptibles, Magic Revue Pop Moderne, ou encore Le Monde diplomatique. Elle prête aussi sa voix à des émissions diffusées sur Radio Nova et TSF Jazz, deux stations réputées pour leur programmation musicale exigeante.

Outre ses activités journalistiques, Katia Dansoko Touré participe à la rédaction de contenus pour des artistes, ainsi qu’à la conception de textes pour des festivals de musique en France. Cette immersion dans la musique et la littérature nourrit l’ensemble de son travail, dont La solitude des notes bleues constitue une forme d’aboutissement.

Une playlist qui prolonge l’expérience du roman

À l’occasion de la sortie de La solitude des notes bleues, Katia Dansoko Touré a conçu une playlist disponible sur Spotify, YouTube et Apple Music. Chaque chapitre du roman correspond à un morceau de musique, choisis pour leur atmosphère et leur charge émotionnelle. 

Cette bande-son accompagne la lecture et prolonge l’univers du livre, entre jazz, blues et soul. Sur ses réseaux sociaux, notamment LinkedIn et Instagram, l’autrice précise que ces morceaux traduisent « une pulsation mélancolique » et « livrent une atmosphère » en résonance avec l’histoire de l’héroïne.

Le Prix de la Brasserie Barbès

Le Prix de la Brasserie Barbès se distingue des autres prix littéraires par sa volonté de promouvoir des textes où la musique est un élément structurant de l’intrigue ou du langage. En 2024, le prix avait été remis à l’auteur Mehdi Charef pour son recueil Rue des Pâquerettes. L’édition 2025 prolonge cette ambition en récompensant un premier roman où le son devient mémoire, langage et refuge.

Avec ce prix, l’autrice s’inscrit dans une lignée de voix littéraires pour qui l’écriture rime avec rythme et mélodie.

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