Ndeye Fatou kane a lu « La fille du roi araignée » de Chibundu Onuzo

par La redaction
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Ndeye Fatou kane a lu « La fille du roi araignée » de Chibundu Onuzo

Je suis passée et repassée tellement de fois devant ce livre que jusqu’aujourd’hui, je me demande pourquoi je ne l’ai pas lu plus tôt.

Ce livre, c’est La fille du roi araignée de Chibundu Onuzo, jeune auteure nigériane.

La première fois que j’ai vu la couverture, elle m’a intriguée. On y voit la moitié du visage d’une jeune femme, avec un maquillage aussi scintillant qu’obscur. Cette couverture sied parfaitement à l’histoire dont on peut lire un résumé sur la quatrième de couverture : sur fond de règlement de comptes et d’intrigues familiales, Abike rencontre un colporteur, parmi ceux qui pullulent dans la mégalopole de Lagos. Un jour qu’elle passe en voiture avec Hassan, son chauffeur, elle est intriguée par cette silhouette élancée qui se distingue parmi les autres colporteurs, mais surtout détail intrigant, il ne court pas après les voitures pour proposer sa marchandise. Elle tombe instantanément amoureuse de ce mystérieux colporteur.

Le colporteur, quant à lui, n’a pas toujours exercé cette profession. Suite à l’assassinat de son père, avocat qui a malheureusement été victime d’un mauvais choix de carrière, il s’est retrouvé chef de famille, vit avec sa petite sœur Joke et sa mère qui a sombré dans la dépression, et regrette continuellement son statut d’ancienne femme riche.

Abike et son père pratiquent le jeu de la frustration, jeu durant lequel le cruel Olumide Johnson « teste » sa fille pour savoir si elle laisse filtrer la moindre émotion. Elle est la seule à lui tenir tête, car Mr. Johnson, à la tête d’une fortune colossale, a désigné Abike comme sa principale héritière, ayant écarté sa femme et ses autres enfants, principalement des garçons.

La relation entre Abike et son colporteur se poursuit, entre escapades dans le bouge de Mile 12 où il réside, et baignades dans la piscine d’Abike. Son père, au courant de cette relation, tient à rencontrer ce nouvel amoureux. Ce qui sera fait, au cours d’une fête qu’organisera sa fille.

Entre-temps, le colporteur a fait des découvertes aux conséquences mortelles. Son défunt père, qu’il pensait lâche, a en fait été assassiné car il refusait d’être mêlé à une affaire l’opposant à un homme de main de Olumide Johnson, le père d’Abike. Coaché par Tatie Precious et Monsieur T, dont les vies ont aussi été détruites par Olumide Johnson, il murit son plan et compte l’exécuter le soir de la vie d’Abike.

La fin est tout aussi rocambolesque que le début de ce roman est quelque peu « mou ». Au début, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, pensant avoir affaire à un remake de Romeo et Juliette des temps modernes. Que nenni !! Malgré une écriture quelque peu irréaliste (notamment certaines scènes) due sans doute à l’extrême jeunesse de Chibundu Onuzo (elle avait 17 ans quand elle a commencé à écrire La fille du roi araignée), ce roman est à lire.

L’histoire aurait pu se passer dans un autre pays que le Nigeria, car les situations auxquelles font face les deux protagonistes – Abike et son colporteur – nombre de jeunes amoureux ont eu à y faire face.

Un livre à lire et à faire lire.

Bonne lecture

Source

Par Ndèye Fatou Kane

À propos de l’auteur Chibundu Onuzo

Chibundo Onuzo

Chibundu Onuzo est née en 1991 à Lagos. Elle a commencé la rédaction de son premier roman, La Fille du roi araignée, à 17 ans pour devenir à 19 ans la plus jeune auteure publiée par la prestigieuse maison d’édition anglaise Faber & Faber. Chibundu Onuzo étudie l’histoire au King’s College à Londres.

En 2013, The Guardian l’a classée parmi les 25 femmes les plus infleuntes d’Afrique.

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