Le titre en dit long… » La noire de… ». L’auteur laisse le choix au lecteur de compléter la suite, comme si une jeune noire, dans ce contexte des jeunes années post-indépendances, était toujours « la noire de quelqu’un », comme si le contexte de cette époque offrait au spectateur une multitude de choix…
Ce film de Sembène Ousmane est le premier long métrage réalisé par un africain et est pionnier dans son genre. Le spectateur qui veut mieux comprendre la société post indépendante sénégalaise est servi et l’histoire peut être transposée à tous les pays au sud du Sahara qui ont vécu les indépendances au début des années soixante. Le film est disponible en dvd chez tous les grands distributeurs habituels.
Synopsis : Diouana, une jeune bonne sénégalaise, suit ses patrons Français de Dakar vers la France et sa Côte d’Azur ensoleillée. Malheureusement, le plaisir de la découverte de ce nouveau monde se transforme vite en cauchemar : isolement, mépris des patrons, racisme ambiant, tâches ménagères incessantes… Diouna sombre peu à peu dans la dépression.
1966, Prix Jean Vigo (Paris)
1966, Grand Prix du Festival des Arts Nègres (Dakar).
Genre : Drame
Pays : Sénégal
Langues : français
Durée : 00:56:06
À partir de : 16 ans
Année : 1966
Réalisateur : Ousmane Sembène
Acteurs : Thérèse M’Bissine Diop, Anne-Marie Jelinek, Robert Fontaine
Ousmane Sembène est né le 1ᵉʳ janvier 1923 à Ziguinchor, une ville de la Casamance. Ses parents sont des Lébous ayant quitté la presqu’île du Cap-Vertpour la Casamance. À partir de sept ans, il fréquente l’école coranique et l’école française, apprenant à la fois le français et l’arabe, alors que sa langue maternelle est le wolof.
En 1942, il est mobilisé par l’armée française et intègre les tirailleurs sénégalais.
En 1946, il embarque clandestinement pour la France et débarque à Marseille, où il vit de différents petits travaux. Il est notamment docker au port de Marseille pendant dix ans.
Il adhère à la CGT et au Parti communiste français. Il milite contre la guerre en Indochine et pour l’indépendance de l’Algérie.
En 1956, il publie son premier roman, Le Docker noir qui relate son expérience de docker. Puis en 1957, il publie Ô pays, mon beau peuple.
Sources Wikipédia