Le 28 juin, LaReus Gangoueus, critique littéraire et créateur de l’émission Les Lectures de Gangoueus sur la chaîne Sud Plateau TV, organise la première édition du festival Rive Noire Littérature. Il y convie les auteur·e·s invité·e·s cette saison dans son émission, pour prolonger les échanges entamés à l’antenne, cette fois en présence du public. L’écrivaine Touhfat Mouhtare accompagnera cette première édition en tant que marraine. Dans cet entretien, il revient sur les choix qui ont guidé cette initiative et sur ce qu’il souhaite offrir à celles et ceux qui feront le déplacement.
Afrolivresque : Qu’est-ce qu’on pourra vivre au festival Rive Noire qu’on ne retrouve ni en librairie, ni sur YouTube, ni dans aucun salon du livre ?
LaReus Gangoueus : Tout dépend à partir de quel point de vue l’on se positionne. Si c’est celui du public du 13ᵉ arrondissement de Paris, ce sera un accès aux meilleures voix qui s’expriment en termes de littérature sur l’Afrique et sur l’océan indien. Nous serons dans un quartier populaire, dans un espace dédié aux jeunes, à l’est de Paris, avec une atmosphère différente d’une librairie ordinaire. Avec probablement des attentes singulières pour le public, une écoute particulière sur les thèmes annoncés. Ce sera aussi de s’inscrire dans l’esprit de l’émission littéraire Les Lectures de Gangoueus, avec une démarche interactive. Nous espérons donner le temps aux lectrices et aux lecteurs de prendre le temps d’échanger avec les romanciers présents. Parmi l’une des options qui va faire la singularité de ce moment, au-delà des tables rondes, ce sont les conférences de presse proposées pour plusieurs romanciers. Un moment privilégié que nous proposons aux journalistes et aux influenceur·euse·s qui seront inscrits à cet espace animé par Afrolivresque dans le studio radio de MonParis FM.
AL : Si on n’a lu aucun des auteurs invités, qu’est-ce qu’on vient chercher au festival ?
LaReus Gangoueus : Je pense qu’on vient d’abord entendre, découvrir des nouvelles voix, l’originalité de ces auteurs qui n’ont pas toujours l’exposition méritée. Écouter un romancier, c’est s’offrir la possibilité de découvrir son œuvre littéraire. Donc, cet événement est ouvert à tous. Plus que jamais, la littérature offre un espace pour le dialogue et l’évasion.
Afrolivresque : Il y aura un espace presse avec des booktubeur·euse·s, booktoker·euse·s et des bookstagramer·euse·s. Pourquoi leur donner une place centrale ?
LaReus Gangoueus : Mon blog va avoir dix-huit ans, demain (27 juin 2007). Et avec le temps, après deux ans de partage effréné sur la blogosphère francophone très riche à l’époque, j’ai fait la rencontre d’Astou Camara et de Penda Traoré qui animait des rencontres culturelles intitulées Afriqua Paris. Avec elles, j’ai pu dès septembre 2009 faire mes premières rencontres littéraires publiques dans un grand restaurant de la place avec Gary Victor et Alain Mabanckou pour une première. Pendant deux ans, j’ai pu animer des rencontres littéraires. Je pense qu’en tant que grand lecteur, on ne se sent pas toujours légitime à aller à la rencontre de ces auteurs qui nous fascinent. La conférence de presse est un moyen, selon moi, de proposer aux booktubeur.·euse·s, aux booktoker·euse·s et aux instagramer·euse·s de s’offrir la possibilité de briser cette distance avec les écrivain.es. Rive Noire Littérature veut aussi rapprocher auteur·e·s et créateur·ice·s de contenus littéraires. Et peut-être, dans le meilleur des mondes, permettre de poursuivre l’interaction avec ces derniers par le biais de lives Insta, d’interviews ou tout autre outil, de produire du contenu sur une œuvre littéraire en présence de son auteur.e.
Afrolivresque : On est à Paris, un samedi, fin juin. Pourquoi venir à Rive Noire au lieu d’aller au parc, au musée ou en terrasse ?
LaReus Gangoueus : Le champ des possibles est vaste sur Paris, alors pourquoi pas l’originalité de Rive Noire Littérature ? J’aimerais rappeler la présence de plusieurs écrivains passionnants : Hemley Boum, auteure d’un roman exceptionnel, Le rêve du pêcheur qui a raflé de nombreux prix littéraires majeurs. Je pourrai parler de Sami Tchak, de Johary Ravaloson, de Dieudonné Niangouna ou Lucy Mushita. Il y a à la fois des plumes formidables et des questions profondes qui méritent une pause, une méditation, une palabre. Des questions sur l’identité, sur la création artistique,
Afrolivresque : Qu’est-ce que vous espérez que les visiteurs se diront en sortant du festival ?
LaReus Gangoueus : “Zut alors, on ne m’avait jamais parlé de cet.te auteur.e !”
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