L’expression « femmes de lettres » prend ses racines aux XVIIe et XVIIIe siècles, désignant des femmes érudites, actives dans le milieu littéraire, engagées dans des manifestations culturelles et pionnières de la pensée féministe. Dans cette tradition, l’association « Femmes de lettres congolaises » (FELCO) a été inaugurée le 23 octobre à Kinshasa, marquant un nouveau chapitre pour l’expression artistique féminine en République Démocratique du Congo (RDC).
Diversité et engagement des femmes de lettres congolaises
FELCO réunit des femmes de lettres congolaises de toutes générations : écrivaines, poétesses, dramaturges, conteuses, rappeuses, slameuses, philosophes, juristes, journalistes, érudits, professeurs, et libres penseuses. Présidée par Yolande Elebe, cette association vise à promouvoir les œuvres des femmes de lettres congolaises, à faciliter l’édition et la diffusion de leurs œuvres et à les intégrer dans les réseaux littéraires africains et internationaux. Elle milite aussi pour l’inclusion de leurs œuvres dans les programmes scolaires.
Une association de femmes de lettres artistiquement inclusive
FELCO, engagée dans divers domaines dont la pensée, la musique, l’écriture et l’humour, organise des spectacles où les femmes exposent les injustices vécues par les femmes congolaises. Des thèmes comme la violence conjugale, les abus sexuels, la résilience et l’héritage sont abordés.
Le spectacle « Femme pose des mots sur tes silences », organisé pour le lancement de FELCO, a vu la présence de la première dame congolaise. Son action étant alignée sur la vision de l’association pour la promotion de l’éducation des jeunes filles, la lutte contre la violence basée sur le genre et l’autonomisation de la femme congolaise.
De tout temps, les associations de femmes de lettres ont contribué à la pensée et à l’avancée des droits des femmes. Share on XLes membres du bureau exécutif du FELCO
Le bureau actuel de l’Association des femmes de lettres congolaises est composé de six femmes dont la présidente, Yolande Elebe Ma Ndembo (écrivaine), la vice-présidente Nadège Bope (animatrice et chargée de la communication au sein du cercle des leaders juvéniles pour la promotion et la protection sociale), la secrétaire générale Fédorah Bikay ( militante de l’ONG congolaise Congo Green Citizen), la secrétaire générale adjointe Soraya Odia (militante littéraire congolaise) et les conseillères Lakubu Laetitia (écrivaine), Ange Kasongo (journaliste et écrivaine) et Diane Bajika (écrivaine).
De tout temps, les associations de femmes de lettres ont contribué à la pensée et à l’avancée des droits des femmes. Encore très peu mises en lumière, les femmes de lettres ont intérêt à regrouper leurs forces et à mieux s’organiser pour faire porter leur voix encore plus loin. Cette nouvelle initiative congolaise est certainement une inspiration pour d’autres pays africains et un enrichissement au débat intellectuel et artistique congolais et africain.